Jeudi 3 avril

Oui ! J’y suis presque, un seul réveil à 7h…recouché et rendormi aussitôt pour un réveil difficile vers 8h…mais ce matin le corps est lourd, fatigué, la journée risque d’être longue…du moins jusqu’à la sieste probable !

Ce matin Kirk attaque avec la composition d’hier, et puis enchaine avec l’adaptation d’un thème français…ce sera Pirouette Cacahuète !

J’ai quelques coups de téléphone à passer pour préparer et/ou confirmer les futures interventions. J’apprends par Walter, drummer black indian, qu’un autre Super Sunday pourrait avoir lieu dimanche si le temps le permet ! C’est le rassemblement de tous les chefs et de leurs tribus black indians…un moment haut en couleur s’il en est !

Dale me dit que Craig Klein est d’accord pour venir faire une matinée de workshop, il joue entre autre dans Bonarama. C’est le fameux « surfeur » dont je parlais en octobre dernier.

Avec Caroline nous nous éclipsons pour réserver une voiture de location pour le jour off et peut être ce week end assez chargé en déplacements…

Streetcar, 1er passage chez « Entreprise »… trop de monde à attendre, nous remontons Canal Street…et là…bah on a fait les boutiques ! Enfin juste une…et pas longtemps…retour chez Entreprise. Le commercial nous regarde à peine et nous annonce qu’il n’y a aucun véhicule disponible de plus de 7 places…Alors nous allons chez le loueur d’en dessous « Budget ». Après, 3 passages au comptoir (entrée, discussion, sortie, réflexion, etc) nous décidons de prendre un 7 places pour le week-end et un 12 places pour le lundi.

Ça nous aura quand même pris la matinée ! Nous arrivons au Chickie juste pour la fin de matinée. Déjeuner hamburger et le workshop reprend avec Kirk « it’s time for a new composition !! »

Une fois celle ci achevée il leur fait répéter les titres qu’ils joueront ce soir au Maple Leaf à la pause du trio Vidacovitch-Joseph-Lewis. Il mène la barque, se met à arranguer comme s’il était un DJ parlant sur la musique, il s’enflamme, pousse les musiciens à se dépasser…

A la sieste !!!

Tout le monde est exténué, la sieste durera presque 2h pour certains ! On en avait besoin…Je me réveille dans un état nébuleux, je ne comprends pas bien ce que Tullia tente de me dire à propos du blog…je sens une incompréhension…mais Caroline désamorcera tout cela en douceur comme d’habitude ! Je constate que Walter a essayé de m’appeler..je le rappelle immédiatement..Rdv est pris pour demain, il passera au Chickie pour que nous préparions sa venue sur le stage.

Certains mangent déjà un gumbo de l’india, et avec quelques uns je file chez Rallies, un fastfood drive, celui que je préfère, surtout qu’il est ouvert 24/24 et au milieu de la nuit..c’est forcément le seul ouvert qui est le meilleur ! C’est gras, mais doux..ça pas très avouable mais moi je le dis j’aime ça !!! il ne faut juste pas en abuser…

5 d’entre nous décide d’aller voir le Kinfolk Brass Band au Préservation Hall, pas parce qu’ils sont dans le clip « tombé sous le charme » de Christohe Maé, alors qu’ils n’ont pas enregistré le disque, mais parce que le Preservation Hall est LA salle mythique de New Orleans, la salle de concert du jazz traditionnel depuis les années 1960.

Streetcar, bourbon street et son zoo humain, et au ¾ de la rue, turn right sur St Peters. Voilà la salle. Nous nous installons dans la queue du dernier set, on perçoit le son du groupe à travers le mur. D’ailleurs ce mur ? Est il un décor naturel ou reconstitué…question…comme l’intérieur d’ailleurs…on dirait du meilleur disney, ça fait faux et en même temps pas bien sûr…

Comme tout bon orchestre traditionnel ils sont habillés en « pinguoin » à la mode des musiciens classiques de chez nous…encore des symboles occidentaux.. Ils s’assoient, jouent, il y a là trompette au centre, trombone à sa droite et saxophone ténor à sa gauche (d’ailleurs il était là hier au Treme BB), la section rythmique est constitué d’un joueur de caisse-claire, d’un grosse-caissiste et d’un sousaphoniste. Il enchainent les titres classiques dans un time impeccable, tranquile mais présent, plein, ressentit. Entre deux morceaux ils expliquent la tradition qui prévaut ici, en cas d’envie du public d’un thème spécifique « 5$ pour un traditionnel / 10$ pour les autres / 20$ pour When The Saints » . Et ils le joueront d’ailleurs ! Dans un groove impeccable avec le petit tour de salle qui va bien. Nous ne trainons pas il est déjà plus de 23h… Nous préférons prendre Dauphine, la rue parallèle à Bourbon…ça va plus vite et au moins il n’y a pas les odeurs et tout le cirque qui va avec…

Streetcar, à 2mn d’arriver Wilfrid m’appelle pour me dire qu’ils prennent les taxis et filent au Maple Leaf. Nous nous dépéchons de récupérer nos affaires dans le dortoir et je commande un taxi. On m’annonce un quart d’heure d’attente…c’est tendu mais ça le fera…au bout de 20mn je retourne au comptoir, mr morse (c’est comme ça que je l’appelle depuis que je l’ai vu, il ressemble à quelque chose qui a d’un gros éléphant de mer échoué sur la plage avec ses grosses moustaches blanches). Il me demande ce que je veux, je lui explique pour l’attente longue du taxi, il me dit d’accord et s’occupe d’un gars qui veut manger. Il ferme le placard avec son cadenas, se déplace dans le bureau adjacent, revient en disant qu’il y a à manger. Ouvre le placard, referme le placard, cadenasse le tout. Retourne derrière, revient avec le plat, explique un truc au gars, décadenasse le placard et l’ouvre en grand pour lui rendre la monnaie…aaaaaaaaaaaaaah…je boue….il sort voir celle qui avait commandé le taxi et lui demande de confirmer ce que je disais…wilfrid m’appelle et me dit que la pause est là ! Qu’ils n’attendent que nous !…il finit par rappeler le taxi…ouf !

Je sors et juste le temps d’expliquer son sketch aux autres et un taxi pointe son nez au bout de la rue. En route pour le Maple Leaf ! A peine descendus, l’homme à lentrée nous dit d’aller jouer, ils sont tous en demi-cercle dans la salle, kirk a même enfilé la grosse-caisse ! Il me regarde de travers…5mn après je lui explique et il em dit « ah oui ! Les taxis de new orleans! »… Le groupe se lance, ça rame un peu mais quoi de plus normal vu cette arrivée cahotique…je croise Dale ! Lui lance un « je me serrais trompé de Club ?? » Il rit et me dit qu’il doit filer. Je m’en vais saluer Roger Lewis. Contents de se revoir, il est ravi de venir samedi matin faire un workshop.

Kirk mène le groupe, il place son micro dans le sousa et finit par tenir un micro devant le banjo. Les gens dansent et le groupe se détend petit à petit. Entre chaque morceau Kirk rappelle l’historique du groupe, les workshops, le travail et la création des morceaux. Je discute avec des bordelais qui viennent passer 2 mois de l’année tous les ans à New Orleans. Echange de cartes, échange de plans…Bonne prestation les amis !! Les gens sont ravis. Roger n’a pas pu s’empêcher d’écouter tranquilement tout ça et de me glisser qu’il faut que nous venions au Mother in law de Kermit Ruffins dimanche à 19h pour le Tremé Brass Band…donc pour jouer !

Le trio se remet en scène, Jhonny Vidacovitch égal à lui même, plein de frasques et à la fois simplicité et d’efficacité, Kirk et ses pédales d’effets, Roger et son son de baryton légendaire…et…Tullia ! Toujours sur la brèche ! La voilà sur scène avec ce trio en total impro. Ensuite ce sera le tour le Pierre…et les 2 morceaux étant tellement long que le set est complet !

Je file avec la première vague…il est quand même plus de 2h du matin et demain est comme tous les jours encore une journée chargée !

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