Lundi 1 avril

8h tout le monde est déjà presque debout…mais il faudra attendre 9h pour le petit déjeuner…et oui le premier jour il y a des calages pas encore au point !

Edwige vient de récupérer son sac à l’accueil de l’hôtel ! Tout baigne.

10h ce sera le breifing de présentation du déroulement du stage, des sorties, des concerts, des recommandations et autres petits détails de la vie en groupe !

10h30 je pars en éclaireur au Chickie Wah Wah. Dale est là, content de me voir et de rencontrer les nouveaux de cette promo. Il est content, ils ont tous des noms que l’on peut « angliciser »…

Je file réserver un Van pour notre journée off…cette fois ci ce sera un 15 places !! Je vais m’acheter une casquette pour l’occasion et me changer en chauffeur de bus !!

12h tout le monde est arrivé au Chickie et c’est l’heure du premier déjeuner.. des po-boys ! Les fameux sandwichs des ouvriers, une bonne façon d’aborder les traditions culinaires de New Orleans.

13h comme à son habitude Seva Venet (banjoïste du Treme Brass Band entre autres) est très ponctuel. Il m’explique que ces 5 derniers jours ont été très chargés et qu’il est exténué mais il est ravi de participer au stage. Finalement nous convenons même qu’il fera une demi-journée de plus car il tient à apprendre au groupe un morceau de chaque différents styles liés à la musique New Orleans.

Il parle beaucoup et tout le monde est très attentif, mais il tient toujours à être précis en amoureux qu’il est de cette tradition.

Mais pour commencer, comme les membres de ce virtuel groupe ne se connaissent pas tous, il propose de faire un exercice qui nous permettra à tous de travailler et de jouer ensemble. La grosse caisse est placé au milieu de la scène et chacun son tour nous passerons le relais sur la grosse-caisse et sur la cymbale afin de tenir la rythmique de base de la second line.

Ensuite les stagiaires apprendront 3 titres : Paul Barbarin 2nd Line, My bucket got a hole in it et Bogalosa Strut. Le plus dur reste peut être d’apprendre les textes, mais avec quelques explications sur le sens de ces chansons ça va toujours mieux !

La règle à ne jamais oublier de Seva , dans tout thème l’on doit connaître 3 choses primordiales quelque soit l’instrument que l’on pratique :

  • la mélodie et le texte
  • la rythmique
  • la grille d’accords

16h30 nous terminons ce premier workshop par un tour de chorus pour chacun des stagiaires et ça aide à se lâcher un peu !

Retour à l’hôtel… en prévision ce soir, un tour dans le restaurant de Kermit Ruffin en plein quartier de Tremé, et puis retour sur Frenchman street plus tard pour Glen Andrew Davis au DBA mais pas avant 22 h.

 

à au fait…on a complètement oublié les poissons !;-)

Lundi 1 avril …suite…

 

Et hop…bon un groupe de 14 personnes c’est peu dur à bouger mais bon,avec un peu de latence nous arrivons tous au streetcar…le chauffeur n’est pas très patient mais leur système de paiement est vraiment peu propice à la rapidité…c’est le moins qu’on puisse dire. Et pourtant les transports sont gérés par Veolia !

Nous descendons au niveau sur North Rampart (en haut du french quarter) et 10mn après un petit pélerinage à Congo Square ! Le lieu où les esclaves se retrouvaient d’abord en cachette et puis de manière officielle pour jouer de la musique et danser. Aujourd’hui, Congo Sqaure fait parti du parc Louis Armstrong juste à la limite nord du French Quarter, là où commence le quartier de Tremé, le premier quartier noir des États Unis qui vient tout juste de fêter ses 200 ans.

Une petite photo de la promo #6 au pied de la statue de Louis Armstrong…ça c’est classe 😉

Nous sortons du parc pour nous diriger vers le Kermit’s Treme Speakeasy Restaurant , le restaurant de Kermit Ruffin (une figure de la trompette à New Orleans, ancien membre du Rebirth Brass Band) dans lequel il officie ce soir avec les Barbecue Swingers. Car Kermit, en plus d’être un bon trompettiste, est un « chef barbecue ».

A l’angle d’une rue de Tremé, donnant sur Basin Street, le restaurant aux briques rouges est entouré de maison plus ou moins bien entretenues et l’on sent bien que nous ne sommes pas dans un quartier aisé…

A l’entrée on nous fait signe de prendre place à l’intérieur, l’entrée est de 10$, mais bon, pour entendre Kermit jouer et chanter nous nous disons que ça les vaut.

A l’intérieur l’ambiance est sympathique mais on constate vite que le public n’est constitué que de blancs…et oui, la série Tremé a développé aussi un certain tourisme et c’est tant mieux pour le quartier !

Kermit chante bien, il enchaîne les standards à la trompette comme « what a wonderfull world ». Un écran télé est allumé au dessus du groupe, avec des images de confection de saucisses…c’est assez déroutant !

Les musiciens sont très bons, mais petit à petit les morceaux tendent vers le « commercial » et bientôt Kermit descende de scène et sa fille se met au piano pour interpréter un rag et quelques titres tirant sur le RnB … on décide alors de partir… Non s’en avoir été présenté à Derrick, l’un des trompettistes du Rebirth Brass Band, qui me dit être très intéressé pour venir sur la stage. A suivre, il me dit qu’il m’appellera.

Direction le french quarter !

Et rapidement, Bourbon Street ! C’est la découverte pour le reste du groupe, mais nous ne nous attardons pas, la marche s’oriente sur Frenchmen Street.

Nous y voilà. Quelques notes de trombone dans la rue nous alertent, pas de doute, Glen Andrew Davis est dans les parages !

Effectivement, il est en grande discussion devant le DBA avec le même Derrick de tout à l’heure !

Nous payions notre entrée au DBA, une petite commande de bourbon « old gran’pa » et c’est partit pour le show de Glen Andrew Davis !

Quel chanteur ! Quasiment la première demi-heure tout à capella dans la salle à arranguer et à stimuler le public ! Sa voix nous tient en haleine, la tension est forte et dès que le groupe se met en route le groove est redoutable ! Le bassiste nous fait des lignes virtuoses tandis que le batteur joue au fond de manière terriblement bien sentit ! Il y a là aussi un clavier, un sax et un trompettiste. Le show est très efficace ! Quelle leçon ! Nous voilà à danser sur cette musique dont les morceaux, parfois long de 15mn, s’enchainent sans arrêt ! Il y a de l’énergie, de la sueur, de l’engagement…et cela aura raison de notre fatigue !

23h30…nous sommes quasiment tous sur le trottoir devant le bar et j’arrête les taxis, nous retrons à l’hôtel et tout le monde retrouve son lit avec bonheur !

 

 

 

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