Mercredi 10 avril
Dernier workshop…on a débuté avec Seva, on finira avec Seva…
Le voilà, à l’heure, comme toute l’équipe…ou presque, à une exception près ce matin, il se reconnaitra;-)
Seva arrive donc, tranquilement, joliment, agréable comme à son habitude. Il fait un petit bilan avec l’équipe et revoit certains thèmes que l’on avait pas approffondis. Une bonne dernière matinée, tranquile, une fin de stage en sorte. Le workshop dépasse l’horaire prévu, ça traine gentiment, et Seva reste manger avec nous.
Et puis c’est l’heure de la traditionnelle réunion de « debrief », de bilan et autres commentaires sur le stage en général. J’invite Seva à rester avec nous et je lui demande même de prendre la parole. Il a alors un discours que j’aurai pu tenir au mot prêt… Il est ravi de ce stage, content de pouvoir revenir à chaque stage que nous organisons, il peaufine ses interventions, cogite et prépare un peu plus profondément son propos. Il trouve que ce groupe ci était particulièrement réceptif, ouvert et bienveillant. Un régal pour lui ! Mais le principal, dit-il, c’est ce que demain ces musiciens vont en faire. Il leur demande de partager ce savoir et ce vécu à leur tour, une fois revenu en France et il espère bien pouvoir recroiser chacun d’entre eux pour de nouveau en parler, échanger et partager !
Voilà, s’il y avait une chose à retenir ce serait ça… Le partage !
Le debrief ? Rien de spécial, tout le monde est ravi, content, chargé et plein de bonnes vibrations, de sons, de notes, d’attitude, de partage, d’état d’esprit….. Je me permets juste de souligner que cette équipe était très bien, de part son ouverture d’esprit générale et son envie de bien faire…que dire de plus, de toute façon, ici il se passe toujours un truc d’ultra positif avec les différentes équipes, et le stage se déroule de mieux en mieux à chaque fois l’expérience m’aidant à gérer de plus en plus sereinement . Dale passe parmi nous sans rien dire pendant la réunion et passe au cou de certains des colliers de mardi-gras… Il aura un seul mot en partant pour nous dire qu’il a particulièrement apprécié l’état d’esprit de cette équipe.. Chouette ! Ça aide pour revenir !
Michael, le cuisto, nous tiendra le même discours, surtout qu’il vient de nous dire ce matin qu’il était tromboniste…il y a longtemps, mais quand même, il a l’air de savoir de quoi il parle ! Dale lui s’est mis à chanter, c’est la première fois que je l’entends ! Et il chante bien le bougre, et là je sens bien son amour de la musique et peut être une pointe de frustration de ne pas être sur scène lui aussi, mais qu’il compense largement en se mettant au service des artistes qui jouent dans son établissement ; Et oui, c’est peut être étonnant, mais le Chickie Wah Wah est non-fumeur, sans télé allumée, climatisé, propre même dans les toilettes, avec un bon son et ça n’est pas très couleur locale… ce lieu à une âme, un style et il nous correspond aussi !
C’est le moment des « au revoir ». Je prends rdv avec Dale et Michael pour octobre, on se promet de s’envoyer des mails, même des blagues en photos.
Cet après midi chacun vaque à ses dernières emplêtes. Nous nous retrouvons tous à l’house of blues pour un concert de blues, un petit apéro tous ensemble et certains partent pour Frenchmen street et ses clubs, d’autres se dirigent vers un restaurant pour y dévorer des « crawfish boiled », des écrevisses rouges d’ici épicés.
Et puis de nouveau tout le monde converge au Candelight Lounge. Le Tremé Brass Band est en grande forme !
Ça commence directement par St James Infirmary…un funeral qui monte…ça me rappelle un certain Zygos Brass Band…si vous ne connaissez pas.. venez les voir 😉
Kenneth n’a pas trop bu et il assure plus que la dernière fois encore à la trompette et au chant, et c’est sûr que le micro ça aide pour l’entendre 😉
Un beau chorus de guitare se détache…mais…c’est Seva !! il a fait le déplacement car il savait que nous venions…
Et puis voilà qu’ils partent sur « Do you know what it means, to miss New Orleans »….ça monte en moi, je sais qu’une fois en France…à l’écoute de ce titre, je sais ce que ça veux dire d’avoir le mal de New Orleans…. je le conjure à grande rasade de cette musique en live avec les Zygos….
Et là, juste devant l’orchestre, un couple enlacé, tête contre tête, ils sont très agés, ils sont ailleurs, ils sont… beaux !
…voilà, si je ne devais garder qu’une image de cette fin de stage, ce serait celle là…
le reste, et bien, ce sont des choses entre nous, des choses humaines, du partage encore du partage…
J’espère que j’arriverai à écrire encore pour vous raconter le retour, mais je ne sais pas si c’est très intéressant et puis si j’en aurai la force…je tâcherai…d’ors et déjà je ne suis plus là, je suis assis devant mon ordi orange, au milieu du petit déjeuner, tout le monde est autour et discute de choses et d’autres….je n’ai jamais ressenti cela, j’ai hâte de partir et je ne veux pas quitter Nola… ça se confirme un peu plus à chaque fois, je respire nola, je mange nola, je rêve et je vis nola… je suis d’ici mais je vis à Nantes et ça me va comme ça. Un réflexe..je me masse le cœur…je me retiens de pleurer…. De bonheur de tout ça ..tout est là…
Merci à tous, pour tout, je vous donne tout ce que je peux et je me nourris en retour de vous,
ma vie est comme ça,
Nola est comme ça…
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