Mardi 1er Avril
4h du mat’…6h du mat’…7h du mat’…allez ! 7H15, ok, je me lève…à, en fait tout le monde est réveillé !
Bon, c’est le premier matin, le petit déjeuner est prévu à 9h…je pique du savon à Caro, vu que ma « valise-grosse-caisse » devrait arriver ce midi…
Je finis ma page quotidienne de blog, un café américain et Mat arrive à 8h15…le petit dèj est prêt dès 8h30 ! Coooooooooooooooooooool !
Les œufs, les steaks de saucisse, le jus orange, les céréales, tout est là !
Petit raccord avec Caro sur le budget et l’orga générale et vers 10h nous donnons rdv à tout le monde pour le « briefing ».
Caroline commence par parler de Trempolino et de ses différentes actions envers les professionnels dont fait évidemment partie ce stage. Un petit tour de table pour que chacun se présente (nom, prénom, instrument, parcours, attentes, etc). Il y a sur cette session 11 stagiaires (2 sax, 2 trompettes, 3 trombones, 2 percus, 1 sousa et 1 banjo. Cette fois ci nous sommes suivis par une journaliste et sa directrice photo, mais aussi une photographe qui projète de faire une expo.Je finis le tour des présentations. Quelques recommandations sur le fonctionnement du stage, la vie sur place et la vie en général à New Orleans. Je leur présente rapidement les intervenants qui devraient se succéder, la messe de dimanche, la second line, enfin le programme habituel pour le moins;-)
Un petit exposé de la construction de New Orleans, de comment le quartier Tremé s’est créé, de pourquoi les Social Clubs, les tribus Black indians, mais tout cela sera réexpliqué par les gens du cru lors de leurs workshops.
Rdv à midi au Chickie Wah Wah pour manger au BBQ Oak. Et là….je passe par l’accueil de l’India et voilà que nos « gros » bagages sont là ! Ouf ! Je fonce dans le dortoir monter la grosse caisse et récupérer mes accessoires. Arrivé au Chickie, les cuistos nous servent une sorte de hamburger avec une viande comme un « pot au feu », avec en « side » (en accompagnement) du choux vert. Bien bonne entrée en matière.
Seva débarque sur les coups de 13h. Il n’a pas encore mangé alors il s’installe à table avec sa box et commence à faire connaissance avec le groupe.
Tout le monde se précipite sur son instrument, Seva monte sur scène, place la grosse caisse au milieu de la scène et leur demande de poser leurs instruements. Il leur explique le premier excercice qui consiste à jouer la rythmique new orleans simple (grosse-caisse/cymbale) à tour de rôle ; Bon exercice de groupe, d’écoute et d’attention surtout pour des individus qui ne se connaissent que depuis un peu plus de 24h..
Il leur demande ensuite de jouer Happy Birthday, sur une rythmique new orleans. Il détaille la grille, leur explique les convention de signe de différents degrés avec les doigts. Ils le jouent à 3 puis 4 temps. C’est timide, mais quoi de plus normal ! Tout ça pour en venir à Paul Barbarin Second Line. Même grille, avec quelques petits aménagements. Cela permet d’apprendre les textes de la chanson, qui racontent les parades et les second lines de la Nouvelle Orléans avec ce break si emblématique à la grosse-caisse : « when you ear that beat »break de grosse-caisse »New Orleans you’ve meet ! » toute l’essence de NOLA ! (New Orleans LousianA)
Just a closer wak with thee, le funeral (morceau qu’on joue lors des funérailles pour mener le défunt au cimitière). Et ce sera ensuite « my bucket », un morceau en 8 mesures avec des paroles simples sur un seau qui aurait un trou, et que du coup on ne peut pas s’acheter de bière (en référence au seau utilisé pour faire la manche…le saut est il troué ou l’homme n’a t’il plus de fond…voir d’autres allusions…tout est possible). Un petit « just a little while to stay here » pour finir et Seva aura encore réussi le temps de son intervention de faire le tour de tout ce qui se fait de principal et d’incontournable ici : 1 Funeral / 1 thème 2nd line / 1 blues / 1 gospel.
Il fait ça de mieux en mieux;-) Thanks Mr Venet !
Petit passage à l’hôtel, dépose des instruments, certains siestent, d’autres révisent ou s’exercent, rdv est pris pour aller tous ensemble dans le french quarter.
Départ en groupe, nous prenons le streetcar, le tramway d’ici (géré par veolia;-) comme tous les transports publics de la ville).
Arrêt au niveau de North Rampart. Nous nous dirigeons vers le park Louis Armstrong. L’entrée par laquelle nous arrivons n’est rien d’autre que Congo Square, là ou les esclaves, le dimanche, se retrouvaient, d’abord en cachette puis après avec l’aval des colons, pour jouer, danser et chanter. Naturellement, avec la libération progressive des esclaves, ils s’installèrent juste à côté pour former le premier quartier noir des Etats Unis : Tremé !
Un petit tour dans le parc pour voir les différentes statues à l’effigie de Louis Armstrong, Sidney Bechet et d’un chef indien. Nous traversons le parc pour sortir côté quartier Treme. Photo de groupe sous le panneau indiquant que nous y sommes, un petit tour dans les rues pour y voir les maisons tout en bois, dont celle qu’on appelle les « shotguns » (des maisons dans lequel les pièces se succèdent les unes aux autres sans couloir et qu’on peut traverser d’un coup de fusil!)
Nous redescendons vers le Vieux Carré, le quartier français « french quarter », le quartier historique. Nous traversons les rues Royal, Chartres, Dauphine, pour arriver au french market, qui à cette heure est désert.
Du coup nous rejoignons le bas de Frenchmen street et à notre grand bonheur LE magasin de disque, Music Factory, qui vient d’y déménager, est ouvert !
Petit tour rapide pour constater l’étendue du choix et nous voilà remontant Frenchmen street. Il y a des clubs partout sur cette rue qui déversent tous leur flot de musique…mais nous avons faim !
Nous mangerons chez Mona’s, un resto à propention libanaise. Une fois finit de calculer les histoires de tax, de tips, de pourboire et de gratuity qui n’a rien de gratuit, comme à chaque fois il faut avoir fait math sup pour y comprendre quelque chose !
Nous errons en petits groupes dans la rue en regardant les programmes des clubs mais un brass band joue à tue tête au niveau du milieu de la rue. Tout le monde reste « scotché »…comme d’hab ça joue fort fort fort et pas forcément juste…avec en plus un sousa qui semble découvrir les morceaux…mais cela galvanise un public nombreux !
Certains iront au spotted cat boire un coup et écouter un groupe plutôt manouche non sans avoir été contrôlés à l’entrée, ici on demande votre « ID » (carte d’indentité), il faut justifier de plus de 21 ans pour entrer 😉 . Wilfried, le doyen de la bande, n’en a pas sur lui et se réjouit du fait qu’on puisse lui interdire l’entrée !
D’autres restent écouter le brass band qui change petit à petit de personnel. Impossible de savoir de quel groupe il s’agit, ils ont juste des T-shirt siglés Tremé… D’autres descendent à Maison, un groupe y joue avec un Tap-dancer.
Un petit groupe prend un taxi pour se rendre au Maple Leaf y écouter le set hebdomaire du Rebirth Brass Band. Le gros de la troupe se dirige vers Bourbon Street. Une traversée du disneyland pour adultes, y croiser cette faune emplie de débauche, chargée de « hand grenade » (un coktail de la rue chargée en sucre, en glace et surtout en alcools divers!), et cette ordeur pestilentielle qui monte un peu plus aujourd’hui et qui au fur et à mesure de la semaine sera de plus en plus prégnante….
Nous prenons la canal streetcar, retour à l’auberge, il est déjà presque minuit et nous sommes fatigués, allez, au lit en espérant ne pas trop se lever tôt demain !
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