Mercredi 23 octobre

 

Ce matin c’est encore du trombone ! Je me moque, mais s’il on fait un bilan « instrumental », il y aura eu, une fois le stage achevé :

  • 4 trombonistes (Juicy TBC, un autre TBC Chris Terro venu avec la section rythmique, Craig Klein et Rick Trolsen )
  • 3 sousaphones (Mat Perrine, Tim Paco et Bunny Devee Vanee TBC venu en section)
  • 2 trompettistes (Kevin Louis, Eric Gordon TBC)
  • 1 grosse-caisse (Davren Towns TBC)
  • 1 saxophoniste venu 2 fois (Calvin Johnson)
  • 1 percussionniste black indian (Walter Harris)
  • 1 banjo (Seva Venet)
  • 1 guitare (Raphaël Bas)
  • 1 big chief mardi gras indian (Ato Fayo)
  • 1 danseur second-line (Darryl Young, Dancingman 504)
  • et le passage d’un percussionniste du TBC, d’un caisse-claire (Shawn King, copain de Kevin louis)

Un beau palmarès me semble t’il ! Les interventions ne se ressemblent pas, chacun a ses « dadas », certains sont plus sur le son, d’autres sur le rythme, sur l’esprit, sur le feeling ou encore sur les carrures et l’harmonies. Tout cela compose un « gumbo » complet propre à chaque stage !

Rick Trolsen, le tromboniste de ce matin, arrive un peu en retard et tout le monde est en train de « chauffer ». Il s’en dégage une atmosphère sonore que j’adore, une matière sonore mouvante, changeante ou vraisemblablement personne n’est à l’écoute des autres mais si l’on prend une posture d’écoute globale il s’y passe des choses très intéressantes..Tout est une question de point de vue, ou plutôt de point d’écoute…

Rick se présente en bord de scène et tout le monde s’arrête. Il proteste ! Leur dit que non, il ne faut pas s’arrêter, que l’on va reprendre là où nous étions et que de tout cela va émerger quelque chose par l’écoute et l’interaction. C’est partit ! Rick impulse des riffs, la rythmique s’installe et ce qui pourrait être un morceau émerge simplement de cette improvisation collective. Une jolie matinée se met en route sous un aspect plus sonore, le son, la matière, le groupe, etc…

 

A 13h, Darryl Young, Mr Dancingman 504 en référence au 504, l’indicatif téléphonique de New Orleans City. Il pousse les tables et les tabourets du club sur les côtés, installe sa petite sono, change de t-shirt et envoie du son de brass band pur new orleans ! C’est partit pour deux heures de petits pas et autres danses second line. Au bout d’une heure de petits pas, de sauts et autres trucs en suspension Darryl propose de prendre les instruments. Je remplace Geoffroy à la caisse-claire qui a un gros coup de fatigue. Et nous voilà à sauter et danser tout en essayant de se concentrer sur la musique et pour finir sur un Blackbird special à vitesse ++ ….Allez, c’est finit, une petite photo en transpiration devant le Chickie.

 

Avec Geoffroy nous avons rdv avec Terence Higgins, batteur pendant 17 ans du Dirty Dozen Brass Band..Nous attendons notre taxi pendant plus d’une demi-heure et décidons d’en attrapper un au vol sur Canal car Terence nous attend depuis 17h dans son local. 10Mn après nous voilà rendus dans une zone un peu industrielle. Au moment où nous descendons du taxi, Terence sort du local ! Accueil chaleureux, il nous fait parcourir quelques couloir et entrer dans une toute petite pièce. Des étagères avec 5 ou 6 caisse-claires, des fly de toms, grosse-caisses et autres accessoires, et « au milieu » une grosse batterie avec 6 toms ! Il pose un fly de tom basse par terre en disant à Geoffroy qu’il peut s’assoir dessus. Nous enfilons nos bouchons, lui son casque anti-bruit et voilà qu’il nous explique sa philosophie du jeu de batterie new orleans. Ses yeux partent en arrière et le voilà qui se lance dans ses rythmiques si bien senties…j’ai l’impression d’être immergé dans le dirty…Il nous fera une démo de tous les différents styles de brass band, mais à la batterie ! Une démo d’indien, et finalement un enchaînement de tout cela pour nous prouver que tout est lié…le principal est de retenir que tout cela est un condensé entre un ryhtme « droit » et un rythme « swing », comme si on tentait de mettre un carré dans un triangle, ou l’inverse…ça donne une impression de « stretch », de ralentit mais sans bouger du tempo…un superbe moment..ça transpire de nola, je sais pas comment vous expliquer, c’est une attitude, un style de vie, une façon d’être….

Terence nous embarque ensuite dans son gros 4×4 aux jantes surdimensionnées et aux pneux à l’épaisseur ridicule ! Musique à fond, il nous fait écouter une démo avec Jon Cleary qui nous déboite le cerveau tellement ça groove…

Arrivée au lafayette square, la sono hurle du son mauvais, mais sur scène on voit Tab Benoit, Cyril Neville, Waylon Thibodeaux, infJohnny Vidacovich, Jumpin’ Johnny Sansone, Big Chief Monk Boudreaux… un ensemble de de stars locales, mais ça faisait plus bœuf qu’autre chose. Du coup on a dit au revoir à Terence qui attendait pour monter sur scène et puis on s’est dirigés vers le french quarter. Un passage sur Bourbon, un arrêt chez Paul à Maison Bourbon et puis retour à Frenchmen street. Un petit diner chez Mona’s, un libanais du coin et puis…bah retour à l’hôtel…la fatigue se fait sentir !

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