Samedi 5 avril

A 9h il est là, ponctuel, tranquille, le sourire, accolade, échange de bon sentiments sincères et le voilà qui déplie son pied haut, sort son sax baryton et s’installe sur un tabouret. Roger Lewis est là, 73 ans, frais et dispo, il salue tout le monde. Je lui demande, s’il le veut bien, de commencer par un historique du Dirty Dozen, il est d’accord et me demande si le groupe connait des titres du Dirty ? Je lui répond que non mais qu’ensuite ce serait bien qu’il le leurs apprenne.

Le Dirty Dozen, fondé vers 1976, par Benny Jones (grosse-caisse / actuellement chef du Treme Brass Band), Charles Joseph (grand frère de Kirk) et Roger lui même. En fait le groupe s’appelait le Lower 6th Ward Brass Band et ce n’était à l’origine qu’un social club, qui petit à petit s’est mis à la musique, à embaucher Kirk (à peine encore au collège) au sousa, et puis les gens ce sont mis à les appeler « the dozen », puis « the dirty dozen », alors ils ont gardés le nom, mais Roger explique qu’à sa connaissance ils n’ont jamais choisi ce nom. C’est le brass band qui a décidé de mettre d’autres choses que le jazz traditionnel au répertoire. Ils ont fait des compositions en y insérant ce qu’ils travaillaient à l’époque, les thèmes bop et autres variété comme mickael jackson.

Après ce long mais intéressant exposé, il me demande quel thème serait bien à travailler. Je propose « my feet can fail me now ». Les voilà à détailler la basse, puis la rythmique et enfin les différents thèmes. Nous passons par une écoute de la version d’origine…ça va vite !!

Nous nous éclipsons avec Caroline pour aller chercher la voiture de location du week-end…2 aller retour faute d’avoir pris tous les papiers et nous voilà au volant d’un mini-van 7 places chrisler.

Roger reste manger avec nous et nous décidons que vu le temps nous irons faire le cours de danse dehors. Je fais 2 aller-retour pour emmener toute l’équipe et les instruments au Washington Park, le parc situé en haut de Frenchmen street.

Darryl est déjà là à danser comme un beau diable, il est torse nu, tous muscles apparents.

Tout le monde se met en place, deux enfants du parc s’emparent des baguettes et des battes et tapent sur la musique des stooges que la petit sono de Darryl envoie.

Échauffement physique, petits pas typiques des seconds lines, des sauts…ça tire, ça chauffe…un mariage s’installe dans le parc et Darryl négocie un truc avec eux. La danse se poursuit mais avec les instruments et sur les musiques du groupe…plus compliqué…

La mariée arrive au loin dans une calèche…le groupe lui joue un « just a little while to stay here » pour son arrivée dans le parc. Les convives sont ravis. Ensuite, la cérémonie prend sa place et nous plions bagage.

Retour des instruments à l’hôtel et puis nous décidons d’aller écouter John Boutté ce soir, le chanteur du générique de la série Tremé.

Le groupe est composé d’un trombone, un trompette, un sax, une guitare et une contrebasse. Ça joue tellement tranquillement que le tambourin de Boutté couvre régulièrement l’ensemble du groupe.

De la musique tranquille, c’est bon…ça apaise un peu…et cette voix….il est juste incroyable, il chante rarement dans le micro et pourtant cela passe très bien, c’est doux et apaisant….un coucher un peu plus tôt que d’habitude et avec la tête tranquille.

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