Mardi 9 avril
C’est la dernière ligne droite. Les petits déjeuners reprennent leur horaire de croisière…8h. Ça commence à piquer un peu, les fameux steak de saucisse, œufs brouillés et autres toasts sur-beurrés lassent un peu 😉
Il fait chaud, lourd, moite, c’est pesant et la fatigue aidant nous avons l’impression de nous déplacer lourdement. On transpire en faisant presque rien, ça s’annonce bien pour une journée de travail.
Ce matin, je propose une session tranquille dans le sens où c’est d’abord moi qui vais bosser, je vais refaire un point sur la situation actuelle et passée de New Orleans, l’histoire des Black Indians, des second lines et évidemment quelques extensions vers l’histoire de la batterie qui est intimement liée à celle du jazz et de cette ville. En fin de matinée nous attaquons une petite répétition…un déroulé de tous les morceaux, quelques changements d’ordre de morceau et d’arrangements et le tour est joué, à 12h30 nous sommes prêt pour manger…des po-boys ! Sortes de sandwich avec de la viande rappelant le pot-au-feu destructuré mais épicé celui là ! Du cheddar et du jambon, quelques frites à l’huile s’entend et là aussi l’expérience culinaire commence à peser sur les estomacs…
Cet après midi, c’est Kévin Louis, trompettiste et enseignant, qui arrive dès 12h30… Nous l’invitons à manger avec nous. Il me demande, comme tous les intervenants, si c’est un groupe existant, s’ils ont des morceaux, lequels, quels traditionnels et je lui demande aussi de se concentrer un peu sur les trompettistes et le lead trompette. Il demande à ce que le groupe lui joue un morceau pour entendre comment ça sonne…je lui donne la liste et il choisit « une chanson douce » car il ne le connait pas et qu’il est curieux de découvrir. Nous attaquons le morceau et le voilà qui éclate de rire, heureux, content, ravi, il se met à danser et trouve l’arrangement très très chouette ! Il nous redemande si ce n’est pas un « vrai » groupe…visiblement il se pince pour croire que les stagiaires ne jouent ensemble que depuis 1 semaine !
C’est plaisant pour nous tous ! Après cela, il sent bien qu’il peut faire faire ce qu’il veut au groupe car techniquement il n’y a aucun problème ! Du coup il décide de leur apprendre Whispering mais en y incérant Groovin’ High qui a été écrit sur la même grille. Il réarrange tout le morceau sur une rythmique « street beat » de second line, il danse, joue du tambourin dans une décontraction étonnante, couché par terre au milieu de la scène ! Encore un super workshop avec un intervenant ouvert et dans un partage total…il nous quitte un peu tôt à notre goûts mais il doit aller donner cours à des enfants dans son école.
Nous sommes tous en sueur et tout le monde se rapattrie au frais à l’hotel…siestes, douches, etc….de toute façon nous jouons à 19h à l’India House, à la maison en sommes !
Les gens de l’hotel s’installent tranquilement, nous aussi d’ailleurs, je crois que nous avons pris le pli des orchestres d’ici, chacun s’installe à son rythme et puis il manque toujours un truc sur scène…à 19h20, le concert commence. Il y a beaucoup de français dans l’assistance car un groupe du cfmi de rennes est là pour quelques jours. Un chouette concert, le son a bien changé pour chacun des stagiaires ! Bravo ! Je crois qu’ils ont bien cerné et capté ce que tous les intervenants leur ont transmis et les nombreux concerts ont été bien analysés et dèjà digérés ! Ils sont prêts pour repartir en France porter cette musique !
Le public n’était pas autant au rdv qu’au Chickie mais nous avons fait une chouette prestation, à mon avis meilleure que la première et c’est super agréable. Nous avons dansé et le public aussi, donc comme ils disent ici « si les gens dansent tu as fait le job » !
Certains décident de retourner voir le Rebirth et je les y encourage ! C’est bientôt la fin du stage et il faut en profiter un max…d’après les quelques échos c’était un bon concert, alors tant mieux !
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